Le Conseil de l'Europe soutient les efforts russes de destruction des armes chimiques
Strassbourg (ots)
L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a débattu du rapport sur l'environnement
A l'occasion de la session estivale de l'Assemblée parlementaire, Lisbeth Fehr, présidente de la délégation suisse au Conseil de l'Europe à Strasbourg, a invité dans son rapport environnemental les gouvernements des pays membres du Conseil de l'Europe à renforcer leur engagement politique et financier pour l'aide à la destruction des armes chimiques. Le 28 juin 2002, le Conseil de l'Europe a adopté le rapport à l'unanimité. Les états qui n'ont pas encore signé la Convention sur les armes chimiques sont invités de façon plus intense à adhérer; les efforts russes en matière de destruction des armes chimiques ont été appréciés.
Selon Lisbeth Fehr, un signal clair a ainsi été émis pour un élargissement de la Convention sur les armes chimiques à l'ensemble des états, soulignant que les efforts russes pour la destruction des armes chimiques sont dignes de soutien. "Notre objectif est de renforcer le soutien des états européens pour la destruction des armes chimiques et de signaler aux américains qu'ils ne sont pas seuls à s'engager", dit Lisbeth Fehr.
Cet été, la première installation de destruction sera mise en service à Gorny/Russie, construite notamment grâce au soutien financier américain. Le cur du programme russe est cependant l'installation de destruction des gaz neurotoxiques de Schutschje, dont le début des travaux de construction a été retardé.
Dans le cadre du programme Nunn-Lugar ou Cooperative-Threat-Reduction, les USA ont prévu 888 millions de USD qui seront débloqués dans des tranches annuelles. Jusqu'à présent, 230 millions de USD ont été débloqués, liés à certaines conditions. En raison de ces prescriptions, les finances américaines peuvent être exclusivement utilisées pour la construction de l'installation de destruction des armes chimiques proprement dite. Cependant, Schutschje est située dans une région complètement isolée, et il y a un besoin urgent d'investissements pour l'infrastructure technique et sociale avant de pouvoir s'attaquer à la construction de l'installation de destruction des armes chimiques.
En ce moment, la participation européenne n'atteint même pas dix pour cent de la participation américaine. Compte tenu du fait que l'un des pires risques potentiels pour nous européens se situe justement dans les armes chimiques russes, l'engagement pris jusqu'à présent par les Européens est nettement trop faible.
Depuis l'entrée en vigueur en 1997 de la Convention sur les armes chimiques, un arsenal géant attend d'être détruit dans le monde entier. Dans le cadre de cette Convention, les 45 Etats signataires actuels s'engagent à détruire l'intégralité de leurs stocks et de leurs installations de fabrication d'ici à 2007. La mise en uvre de la Convention AC traîne cependant en longueur, et les deux propriétaires les plus importants d'armes chimiques, la Russie et les USA, sont en retard. Certes, la Russie a donné son accord pour la destruction et a ratifié la Convention, mais elle n'est pas en mesure de réunir les fonds nécessaires qui sont extrêmement élevés.
Contact:
Lisbeth Fehr
Présidente de la Délégation suisse
au Conseil de l'Europe
Conseillère nationale UDC
Tél. +41/52/317'17'26
mailto:fehr.lisbeth@bluewin.ch.