AES: L'urbanisation influence la demande d'électricité des ménages
Aarau (ots)
Durant l'hiver 2011, 1200 ménages ont été interrogés sur leurs appareils électroménagers et leur utilisation. Par rapport à l'étude précédente menée par l'AES, cette enquête démontre l'importance croissante des appareils électroménagers. La majeure partie des appareils présente une efficacité électrique relativement élevée. En même temps, de nombreux ménages disposent de toujours plus d'appareils. Ils en possèdent parfois même à double ou à triple ce qui annihile dans le meilleur des cas les économies d'énergie dues à leur consommation moindre à l'unité. Les ménages ont atteint une part du potentiel d'économie de par leur comportement et savent bien évaluer leur consommation. L'électricité est économisée là où le confort s'en ressent le moins. La demande d'électricité peut être flexibilisée sur une période d'environ deux heures pour les ménages privés. Dans ce but, l'intelligence et la capacité à communiquer de la domotique et des appareils doivent être augmentées.
L'enquête de l'AES met en évidence les catégories d'appareils qui définissent actuellement la demande d'électricité des ménages et dans quelle mesure les progrès en matière d'efficacité de certains appareils sont compensés par l'augmentation du type et du nombre d'appareils. 1200 ménages de Suisse romande et de Suisse alémanique ont été interrogés pour les besoins de l'enquête.
L'efficacité des appareils s'améliore constamment. En parallèle, le nombre des appareils augmente. Dans le domaine du refroidissement et de la cuisson, ils affichent une croissance de 6%. Le nombre de réfrigérateurs (100% des personnes interrogées en possèdent un) et de congélateurs (58%) dans les foyers n'a quasi pas changé depuis les études de 1991 et 2005. Le nombre des machines à laver est comparable avec celui de 2005 (96%), alors que le sèche-linge et le déshumidificateur ont subi une légère baisse de 69% à 62%. Le nombre des lave-vaisselle a augmenté depuis 2005 de 65% à 76%. Par contre, les humidificateurs (16%) et les radiateurs électriques (21%) affichent une tendance inverse.
Les domaines du divertissement et de l'informatique enregistrent aussi un taux élevé. Presque tous les ménages (94%) possèdent au moins un téléviseur, 35% en ont plus d'un. Les vidéos, DVD et Blu-Ray, ainsi que les chaînes stéréo et autres magnétophones sont très répandus (72%). Le pourcentage de ménages possédant au moins un PC est passé à 83% (+11%). Le nombre en ayant deux (43%) ou trois (20%) enregistre aussi une hausse (+20% et +12%). L'imprimante (87%), la connexion internet (80%) et le téléphone sans fil (86%) présentent aussi un taux très élevé.
Comportement en matière de consommation et d'économie d'électricité en bonne voie
Suite à l'interdiction des lampes à incandescence, la composition des luminaires a fortement changé entre 2005 et 2011. Alors qu'en 2005, encore 53% des ménages utilisaient des lampes à incandescence, en 2011, ce taux était tombé à 32%. Au cours de la même période, les lampes à économie d'énergie sont passées de 6% à 21%. La part des LED s'élève déjà à 7%.Aujourd'hui déjà, 89% des utilisateurs éteignent la machine à café après utilisation. Seuls 3% des machines à café restent en permanence en mode veille, 8% se mettent automati-quement en mode veille. 55% des utilisateurs éteignent leur téléviseur après l'avoir regardé. 64% des utilisateurs déconnectent du réseau leur ordinateur fixe ou portable après utilisation.
Des dépenses pour l'électricité bien évaluées
Les personnes interrogées ont estimé leurs dépenses d'électricité annuelles. Il a été constaté que les dépenses sont en moyenne estimées 13% trop hautes. Les ménages en appartement ont tendance à évaluer leur dépenses pour l'électricité en dessus des valeurs effectives, alors que les ménages en maison familiale estiment leurs dépenses pour l'électricité plutôt en dessous.
Rôle de la flexibilisation de la demande
La part croissante de la production d'électricité à partir d'énergies renouvelables comme le vent et le soleil est difficile à pronostiquer. Les sources d'énergie étant disponibles de manière irrégulière, le système d'approvisionnement en électricité doit faire face à de nouveaux défis. Il sera plus difficile de faire correspondre la production à la demande tout au long de la journée. Les fluctuations peuvent être par exemple compensées au moyen de la puissance de réglage du côté des producteurs ou en flexibilisant la demande d'électricité, c'est-à-dire en ajustant la consommation et la production d'électricité en fonction l'une de l'autre.
L'AES a en outre fait analyser la consommation d'électricité des différentes catégories d'appareil dans les ménages, ainsi que la part de la demande pouvant être différée et de combien de temps. Les ménages peuvent contribuer par leur propre comportement à une flexibilisation allant jusqu'à deux heures. C'est dans le domaine du chauffage (pompes à chaleur) et du refroidissement (réfrigérateurs et congélateurs) que la flexibilisation est la plus grande allant jusqu'à 4 heures. Il faut toutefois tenir compte du fait que ces potentiels seront limités du fait des efforts en matière d'efficacité comme l'assainissement des enveloppes des bâtiments ou la gestion de la charge pratiquée depuis longtemps. Les applications telles que les Home Cinéma ou les PC ne permettent qu'un léger décalage dans le temps.
L'AES a réalisé cette enquête dans le cadre de son projet Prévision 2012 qui donnera un aperçu de l'approvisionnement futur en électricité.
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