Conseil pour la protection de la sphère privée
Vif intérêt de la population suisse pour la protection des droits de la personnalité
Berne (ots)
Le Conseil pour la protection de la personnalité présente, pour sa première apparition publique, les résultats d'une enquête représentative sur la protection de la personnalité. Fondé il y a un an, le Conseil est soutenu par des milieux privés. Parmi ses partenaires figurent economiesuisse et l'Association suisse des aînés et des rentiers (ASAR).
L'enquête, menée dans toute la Suisse auprès de 1220 personnes, confirme que le thème de la protection de la personnalité suscite un vif intérêt parmi la population, mais révèle aussi la large méconnaissance du public sur les moyens de surveillance offerts par les techniques modernes. Par indifférence ou par méconnaissance, les Suisses accordent trop peu d'attention aux possibilités de la technologie moderne, telle l'électronique. C'est ainsi qu'lnternet, le courrier électronique, le GPS et le Natel ne sont guère reconnus comme des instruments de surveillance.
Les Suisses romands sont moins sensibles à la protection de la personnalité que les Tessinois et les Alémaniques. Le niveau de formation de la population n'a aucune influence sur les sensibilités. Il est à noter que le sentiment d'être surveillé se répand de plus en plus dans la population. A la première place des domaines cités comme relevant de la sphère privée arrivent les questions financières, comme les hypothèques, le revenu et la fortune. Suivent les thèmes de la santé et de la sexualité et, en troisième position, la politique et l'appartenance ethnique. Les personnes d'âge mûr sont généralement plus méfiantes que les personnes jeunes. Selon les résultats de l'enquête, les données seraient les mieux gardées dans les banques, les cabinets médicaux et les hôpitaux. Elles le seraient moins bien auprès des autorités, et le seraient très mal à la Poste.
De l'avis du Conseil pour la protection de la personnalité, la tendance de l'Etat à étendre ses activités de surveillance en procédant, à titre préventif et sans procédure pénale, à des atteintes dans la sphère privée lors d'enquêtes est un motif d'inquiétude. Le nécessaire contrôle judiciaire n'existe ainsi plus. L'état de droit et la liberté ne doivent pas être sacrifiés sur l'autel de la sécurité.
Le Conseil pour la protection de la personnalité est composé des personnalités suivantes: prof. Kurt Bauknecht, Zurich; Esther Girsberger, Zurich; Dr. med. Mario Gmür, privat-docent, Zurich; Maître Jean-Pierre Gross, Lausanne; Matthias Kummer, avocat, Berne; Charles H. Pictet, Genève; prof. Franz Riklin, Fribourg; prof. Rainer J. Schweizer, Saint-Gall (président de la Commission fédérale de la protection des données) et Hanspeter Thür, avocat, Berne (préposé fédéral à la protection des données).
Contact:
Conseil pour la protection de la personnalité
Bureau: Kummer Public Affairs
Marktgasse 4
Case postale 455
3000 Berne 7
Tél. +41/31/310'20'60
Fax +41/31/310'20'61