USAM Conférence de presse du comité référendaire: La récolte des signatures contre l'intervention fédérale dans les allocations familiales a débuté
Berne (ots)
Les plus importantes organisations économiques de notre pays s'opposent à l'introduction d'une nouvelle assurance sociale aux effets " arrosoir ". En lançant le référendum contre l'intervention fédérale dans les allocations familiales, elles veulent éviter de nouveaux transferts de prestations sociales à l'étranger ainsi qu'une mise sous tutelle encore plus forte des cantons. La récolte des signatures a débuté le 4 avril.
Selon Edi Engelberger, président de l'Union suisse des arts et métiers et conseiller national, l'aménagement cantonal des réglementations en matière d'allocations familiales a fait ses preuves. Chaque mois, près de 2 millions d'allocations sont ponctuellement versées, dont les montants sont largement supérieurs à la moyenne européenne. L'intervention fédérale dans ce domaine entraînerait davantage de transferts de prestations sociales à l'étranger. Edi Engelberger a mis l'accent sur le fait que les allocations familiales ont été créées par les patrons, qui sont aujourd'hui encore en leur faveur et qui pour l'essentiel les financent depuis des décennies. Le référendum s'oppose uniquement à l'intervention de la Confédération dans un système performant et bien ciblé ainsi qu'au versement d'allocations aux personnes sans activité lucrative.
Jean-François Cavin, directeur du Centre Patronal, a pour sa part rappelé que le peuple et les cantons ont accepté, il y a à peine un an et demi, une nouvelle répartition des tâches entre la Confédération et les cantons. Il est absurde d'enchevêtrer à nouveau les tâches et compétences qui avaient été clairement réparties. La politique familiale relève des cantons, qui disposent d'un éventail d'instruments de différentes natures. Au niveau cantonal il est possible de tenir compte des particularités politiques et sociales et de compenser du moins partiellement l'écart entre les salaires. La politique suivie en matière d'allocations familiales fait donc partie d'une responsabilité globale qu'il est malsain de démanteler. Jean-François Cavin s'oppose à ce que le rouleau compresseur fédéral anéantisse des réalisations cantonales sensées et créatives.
Pour Peter Hasler, directeur de l'Union patronale suisse, il est choquant que le Parlement fasse tout d'abord des promesses pour des raisons de tactique électorale, dont les coûts sont ensuite à la charge de tiers. Cette nouvelle extension de l'Etat social occasionne des coûts de près de 700 millions de francs par année, sans pourtant correspondre à une nécessité sociale. Des sommes importantes seront gaspillées selon le principe de l'arrosoir. L'économie refuse que les charges salariales soient encore alourdies, car des emplois en dépendent directement. Comme l'économie se voit sans cesse confier de nouvelles tâches, elle n'est pas en mesure de supporter les coûts supplémentaires découlant de notre politique sociale. La charge additionnelle devrait pour cette raison être répartie. Il faut se rendre compte que ce sont les employés qui paient finalement pour l'extension des prestations.
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