Les droits ne profitent qu'aux fabricants de chaussures européens - Une décision de l'UE où tout le monde y perd
Bruxelles (ots)
Le commissaire européen au commerce veut introduire des droits antidumping contre la volonté de la majorité
"La Commission européenne insiste actuellement pour l'imposition de droits antidumping contre les importations de chaussures en cuir en provenance de Chine et du Vietnam, malgré le manque de soutien de la majorité des États membres de l'UE. Ceci ne porterait pas seulement préjudice au consommateur et au commerce européens, mais serait aussi dommageable à la réputation de l'Union Européenne. En l'espèce, tant les principes de base de l'UE que l'intérêt du citoyen européen sont sacrifiés étant donné la pression, manquant de perspicacité, provenant de sociétés qui ont eu des dizaines d'années pour s'adapter à l'augmentation de la concurrence au niveau mondial." C'est la réaction de Paul Verrips, président de l'Association européenne des importateurs et distributeurs de chaussures (FAIR), à la dernière annonce de la Commission européenne. Peter Mandelson, commissaire européen au commerce, a déclaré hier qu'il soutiendrait l'introduction de droits antidumping, malgré le rejet de cette proposition par 11 États membres et le fait que presque tout les autres États refusent de s'exprimer en sa faveur. Une décision officielle est attendue pour le 22 mars 2006.
M. Verrips est particulièrement outragé que M. Mandelson, pour justifier sa décision, ait déclaré qu'il n'y avait pas de majorité claire contre sa proposition. "Le fait est que seuls trois États membres soutiennent la proposition." La Commission européenne ignore intentionnellement l'opposition et les réserves exprimées par la majorité. Le fait qu'il y ait un groupe restreint d'abstentionnistes qui protestent parce qu'ils souhaitent des mesures plus radicales ne devrait pas dissimuler le fait qu'une grande majorité considère que la proposition de la Commission européenne fait plus de tort que de bien. La réaction de la Commission européenne est non seulement la preuve d'un manque de respect envers les États membres, mais avant tout, elle est particulièrement regrettable pour le consommateur ainsi que pour les entreprises concernées. Au final, la position antidémocratique présentée entamera également la confiance des citoyens européens", telle est la conviction de M. Verrips. À elle seule, l'association FAIR représente les intérêts de plus de 100 importateurs et distributeurs employant plus de 90 000 personnes dans l'UE.
M. Verrips considère également comme un échec les modifications finales apportées à la proposition de la Commission européenne. Étant donné les modifications apportées, un nombre de chaussures encore plus important qu'auparavant sera frappé par les droits." explique M. Verrips. Les chiffres qu'utilise l'UE sont dans tous les cas inapplicables. La Commission essaye de minimiser l'impact de ses mesures en prétendant que "seules" environ 10 % des chaussures vendues dans l'UE seront affectées. La réalité, c'est que le pourcentage de toutes les chaussures en cuir dans l'UE affectées par les mesures approche les 25 %" déclare M. Verrips. Les consommateurs et les distributeurs sont ceux qui souffriront des conséquences de ces mesures. Même la Commission européenne pense que les droits vont faire augmenter le prix d'une paire de chaussures d'au moins 3 euros. Une chose est sûre, la plupart des opérateurs sont incapables d'absorber une augmentation de prix de cet ordre. Les prix à la consommation vont sans aucun doute augmenter."
Ce sont en particulier les fabricants de chaussures d'Europe du Sud qui ont exercé une énorme pression l'année dernière pour l'introduction de droits contre les importations de chaussures en provenance de Chine et du Vietnam. Les mesures n'ont toutefois aucun sens et elles sont même dommageables d'un point de vue économique. Des calculs montrent que les gains maximums pour le secteur européen de la chaussure s'élèvent aux environs de 40 millions d'euros. Alors que des estimations prudentes de l'impact négatif des droits sur les importateurs et les consommateurs montrent que le préjudice pourrait s'élever au minimum à 400 millions d'euros.
"Le fait que la Commission européenne insiste sur l'introduction de droits antidumping aboutira sans aucun doute à une augmentation des prix pour le consommateur ainsi qu'à des licenciements massifs dans le secteur de la distribution et de l'importation. Il s'agit d'un prix élevé à payer pour un système qui ne profite vraiment à personne. Les droits n'augmenteront pas le chiffre d'affaires des fabricants européens et ne protégeront pas un seul poste dans l'UE." voilà l'amère conclusion du représentant des importateurs et distributeurs européens de chaussures.
Association européenne des importateurs et distributeurs de chaussures (FAIR):
L'association représente les intérêts de plus de 100 importateurs et distributeurs de chaussures. En sont membres des sociétés comme Columbia (France, USA), Clarks (Grande-Bretagne), Deichmann (Allemagne), Wortmann (Allemagne), Leder & Schuh (Autriche), Skechers (USA) et Vivarte (France). Ensemble, ils représentent environ 90 000 employés, représentant environ 50 % du volume d'importation dans l'UE.
Contact et renseignements complémentaires: Association européenne des importateurs et distributeurs de chaussures (FAIR) Président Paul Verrips Tél: +31-6-50245802
Association européenne des importateurs et distributeurs de chaussures (FAIR) Service de presse Christa Malessa Tél: +49-89-5527-488-8 Fax: +49-89-5527-488-1 E-Mail: cmalessa@punkt-pr-muc.de
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Association européenne des importateurs et distributeurs de
chaussures (FAIR)
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chaussures (FAIR)
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Christa Malessa
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