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Branche des jeux vidéo: Oui à la protection des mineurs, non à une interdiction générale

Zurich (ots)

La SIEA, l'association suisse des fabricants,
développeurs et distributeurs de jeux vidéo et PC, considère qu'une 
interdiction générale des jeux violents serait non prometteuse et 
démesurée. Elle entrerait en contradiction avec les recherches 
scientifiques et ne changerait rien à la demande existante des 
consommateurs adultes.
La branche suisse des jeux vidéo soutient clairement une 
interdiction stricte de la vente de jeux violents pour enfants et 
adolescents ainsi que les limitations d'âge légalement obligatoires. 
Une interdiction générale des jeux dit "killer games", comme le 
réclame la motion Allemann adoptée par les deux Chambres fédérales, 
n'en finirait pas avec la demande de contenus correspondants. En les 
cherchant sur internet, les consommateurs pourraient se voir 
confrontés à des offres de piraterie illégales ainsi qu'à d'autres 
contenus largement plus grave que ceux de jeux vidéo produits dans un
cadre commercial qui respecte les conventions courantes et complétés 
par des recommandations d'âge.
Une interdiction générale crée des difficultés lorsqu'il s'agit de
savoir quels titres sont sujets à l'interdiction. La sécurité 
juridique suppose une norme vérifiable et compréhensible par tous. De
plus, il n'est pas possible que des consommateurs adultes 
responsables risquent des procédures pénales dues à une norme 
d'interdiction générale et son interprétation non calculable.
Aujourd'hui déjà les jeux dédaigneux sont interdits en Suisse, car
le code pénal connaît une interdiction absolue en ce qui concerne la 
représentation de la violence selon l'article 135 CP (RS 311.0). Ce 
dernier est aussi valable pour les jeux vidéo. Au delà il ne serait 
pas compréhensible que les jeux vidéo soient à traiter d'une manière 
plus restrictive que d'autres médias traditionnels ou nouveaux (p.ex.
livres, film/DVD, internet).
La science et la recherche considèrent qu'il n'y a pas de rapport 
direct et exclusif démontré entre la représentation médiatique de la 
violence et la violence dans la société.
De nombreux exemples prouvent que le modèle de l'autorégulation 
(contrôlée par l'Etat) à l'égard de la consommation des médias assure
une protection de la jeunesse plus efficace. La recommandation d'âge,
implémentée en Suisse il y a quelques années, se base sur la norme de
la Pan European Game Information (Pegi). Pegi s'applique dans 29 pays
de l'Union Européenne où elle est ancrée de plus en plus dans les 
lois. En combinaison avec le Code de conduite établi pour le 
commerce, la Suisse dispose déjà d'instruments durables pour une 
vente et une commercialisation de jeux vidéo et PC conformes à l'âge 
qui peuvent être ancrés dans la loi. Complétés par des mesures bien 
ciblées pour la prévention et la compétence médiatique pour jeux 
vidéo, films et vidéos, ceci promet la protection des mineurs la plus
efficace. La même constatation se trouve aussi dans le rapport du 
Conseil fédéral "Les jeunes et la violence" du 20 mai 2009.
Swiss Interactive Entertainment Association SIEA
La SIEA réunit les principaux fournisseurs et éditeurs de 
logiciels de divertissement, comme ceux des plateformes Microsoft 
(Xbox), Nintendo (Wii, DS) et Sony Computer Entertainment 
(PlayStation, PSP), ainsi que les représentations officielles en 
Suisse des sociétés de développement logiciel Electronic Arts (ABC 
Software GmbH), Ubisoft (Ubisoft Suisse), Take 2 (Gametime AG), Deep 
Silver (Koch Media AG) et Warner Bros. Interactive Entertainment. La 
SIEA s'engage en faveur de l'acceptation sociale des jeux vidéo et 
PC. Par ailleurs, elle traite des thèmes majeurs pour le secteur, 
tels que la protection de la jeunesse, l'encouragement de la 
compétence médiatique ainsi que la lutte contre le piratage de 
logiciels.

Contact:

Service aux médias SIEA
sensus pr, Peter Kuster
Tél.: +41/43/366'55'11
E-Mail: siea@sensus.ch