Tous Actualités
Suivre
Abonner Ernst & Young Schweiz

Ernst & Young Schweiz

Enquête d'Ernst & Young: Les entreprises de taille moyenne aperçoivent de la lumière au bout du tunnel

Zurich / Lausanne (ots)

Le creux de la vague semble atteint pour
les entreprises de taille moyenne en Suisse. Malgré une nouvelle 
détérioration de la situation commerciale dans son ensemble, 
l'optimisme reprend nettement du terrain en ce qui concerne les 
perspectives commerciales des six prochains mois. Par contre les 
entreprises de taille moyenne s'estiment insuffisamment soutenues par
le train de mesures conjoncturelles de la Confédération. Elles 
craignent par ailleurs les conséquences que les débats sur la 
fiscalité avec l'étranger pourraient entraîner pour les entreprises 
suisses. Voilà les résultats du «Baromètre de juin 2009 des 
entreprises de taille moyenne» réalisé par la société d'audit et de 
conseil Ernst & Young Suisse. L'étude repose sur un sondage effectué 
en mai 2009 auprès de 700 entreprises de taille moyenne en Suisse.
La situation commerciale actuelle des entreprises de taille 
moyenne dans notre pays s'est de nouveau nettement dégradée en 
comparaison avec notre enquête de février 2009: seules 77% des 
entreprises de taille moyenne jugent leur situation actuelle comme 
positive, alors qu'en février 2009 elles étaient encore 87%. Cet 
effritement de la confiance touche en particulier le secteur du 
commerce, l'industrie et les services. Pourtant, la situation 
commerciale est bonne à l'heure actuelle pour la majorité des 
entreprises. L'optimisme le plus marqué face à leur situation 
commerciale est celui affiché par les entrepreneurs de la Région 
lémanique et de l'Espace Mittelland, avec respectivement 83% et 82% 
d'avis favorables. En Suisse du Nord-Ouest, région la plus durement 
frappée par la crise, la proportion des entreprises s'estimant 
satisfaites chute de 96 à 75%.
Perspectives commerciales positives pour 2009
Tandis que l'évaluation de la situation commerciale actuelle s'est
nettement détériorée, les perspectives d'affaires se sont pour leur 
part sensiblement redressées. Pour 27% des entreprises interrogées, 
les prévisions à l'égard des six prochains mois sont meilleures, 
alors que 16% seulement tablent plutôt sur une détérioration. De ce 
fait, le total des deux valeurs est à nouveau clairement positif.
Les entreprises affichant l'optimisme le plus éclatant se situent 
avant tout au Tessin, en Suisse centrale et dans la Région lémanique:
dans ces régions, respectivement 33% et 28% des entreprises 
escomptent en effet sur une évolution réjouissante de leurs affaires.
Au niveau de l'économie helvétique dans son ensemble, on voit 
apparaître les premiers signes positifs d'un retournement de 
tendance: seules 38% des entreprises interrogées misent aujourd'hui 
sur un nouveau ralentissement de la conjoncture (contre 70% en 
février). Toutefois plus de 23% des entreprises sondées s'attendent à
une amélioration de la situation au cours des prochains mois (contre 
6% en février).
«Les résultats actuels nous laissent espérer un renversement de 
tendance: l'amélioration des attentes commerciales ainsi que les 
prévisions économiques nettement plus optimistes confirment que le 
rythme de la détérioration de la conjoncture ralentit», souligne 
Pierre-Alain Cardinaux, Partner chez Ernst & Young Suisse et 
Responsable du marché Suisse romande. «Les prochains mois nous diront
si la récession va s'atténuer, avant de se transformer en une 
stagnation, ou si l'augmentation des entrées de commandes va plutôt 
lui faire céder la place à une embellie.»
«Il est encore trop tôt pour proclamer un renversement de 
tendance. Il faudrait pour cela que l'optimisme des perspectives 
commerciales continue de grandir dans les mois à venir», estime 
Viktor Bucher, Partner chez Ernst & Young Suisse et Responsable du 
marché Suisse alémanique. «De nombreuses entreprises traversent 
actuellement une phase de restructuration profonde dont beaucoup ne 
réchapperont pas. C'est la raison pour laquelle 8% des sociétés 
interrogées décrivent leur situation du moment comme critique. 11% 
estiment même qu'elles seront extrêmement menacées dans six mois au 
plus tard si la crise devait se poursuivre dans sa forme actuelle.»
Trains de mesures conjoncturelles inefficaces
73% des entreprises de taille moyenne sont convaincues que les 
moyens engagés par le monde politique pour relancer l'économie 
n'auront aucun effet sur leur propre évolution commerciale. Elles 
essaient par conséquent de redresser la barre en mettant en oeuvre 
des mesures de politique du personnel, telles que par exemple le gel 
des embauches, l'introduction du chômage partiel et la compression 
des effectifs, ainsi que par une gestion rigoureuse des coûts.Au 
final, cela se traduit par une propension à investir encore plus 
faible et des prévisions toujours plus pessimistes quant au recul de 
l'emploi. Ainsi, une entreprise de taille moyenne sur cinq souhaite 
réduire le nombre de ses salariés au cours des six prochains mois et 
seule une sur dix pense engager du personnel supplémentaire.
Les entreprises de taille moyenne attendent des pouvoirs 
politiques davantage de soutien dans la crise actuelle, entre autres 
par l'octroi de crédit et la simplification des financements (22%), 
l'aplanissement des obstacles administratifs (19%), la conception de 
programmes d'incitation (18%), mais aussi sous forme d'allègements 
fiscaux (16%). Seuls 2% des entrepreneurs interrogés sont favorables 
à des investissements de l'Etat dans différents domaines.
Des débats fiscaux non sans conséquences
54% des entreprises de taille moyenne sont d'avis que les débats 
sur la fiscalité de ces derniers mois érodent fortement l'image de la
Suisse à l'étranger. Au total, 47% misent actuellement sur des 
sanctions en provenance de l'étranger si notre pays ne satisfaisait 
pas aux exigences énoncées dans les directives de l'OCDE. Au nombre 
des répercussions possibles de cette bataille fiscale, quatre 
entreprises sur cinq s'attendent à un durcissement de la position des
autorités fiscales étrangères, 62% craignent des problèmes dans le 
trafic de capitaux et 59% envisagent même un regain de difficultés 
dans les échanges commerciaux avec l'étranger.
Il est intéressant de noter que, aujourd'hui déjà, 6% des 
entreprises de taille moyenne constatent des entraves dans leurs 
échanges commerciaux avec l'étranger qui pourraient découler des 
débats sur la fiscalité. Parmi ces entraves, les entreprises 
interrogées citent une retenue plus marquée dans le domaine des 
investissements directs (35%), un besoin accru d'informations (35%) 
et un recul des commandes à l'exportation (30%).
Outre une coopération internationale plus étroite (68%), les 
entreprises de taille moyenne recommandent aux pouvoirs politiques un
échange d'informations plus ouvert, sur les questions fiscales en 
particulier (57%), mais également sur d'autres points prioritaires 
(50%). En revanche, seules 21% des entreprises interrogées pensent 
que l'abandon du secret bancaire conduirait la place économique 
suisse sur la voie d'un succès durable, chiffre qui tombe à 19% 
concernant une éventuelle adhésion à l'Union européenne (UE).
La présentation complète des résultats peut vous être envoyée sur 
demande. Elle est en outre accessible sur: www.ey.com/ch
A propos de l'enquête
Cette étude se fonde sur une enquête réalisée auprès des 
directeurs et des propriétaires de 700 entreprises de taille moyenne 
en Suisse. Les enquêtes par téléphone pour l'étude ont été réalisées 
en mai 2009. Les interviews ont été menées pour le compte d'Ernst & 
Young SA par Valid Research (Bielefeld, Allemagne), un institut de 
sondage indépendant. Aux plans régional et national, la répartition 
sectorielle est la suivante: 40% services, 26% commerce, 14% 
construction et énergie, 20% industrie et entreprises 
manufacturières. Le nombre de personnes employées par les entreprises
s'étend de 30 à 2'000. Nous n'avons interrogé aucune entreprise cotée
en Bourse.
Les régions auxquelles nous nous référons dans cette étude sont 
les sept espaces régionaux tels que définis officiellement par 
l'Office fédéral de la statistique pour ses comparaisons régionales à
l'intérieur de la Suisse et avec d'autres régions européennes. Ces 
sept grandes régions ont été créées en 1997 et ont force obligatoire 
pour la statistique suisse. La Région lémanique comprend les cantons 
de Genève, Vaud et Valais. L'Espace Mittelland regroupe les cantons 
de Berne, Fribourg, Jura, Neuchâtel et Soleure. La Suisse du 
Nord-Ouest comprend les cantons d'Argovie, Bâle-Campagne, Bâle-Ville.
La région de Zurich est constituée par le canton de Zurich. La Suisse
orientale rassemble les cantons d'Appenzell Rh. Ext., Appenzell Rh. 
Int., Glaris, Grisons, St-Gall, Schaffhouse et Thurgovie. La Suisse 
centrale regroupe les cantons de Lucerne, Nidwald, Obwald, Schwyz, 
Uri et Zoug. Le canton du Tessin forme la région Tessin.
Bref portrait d'Ernst & Young
Ernst & Young est un des leaders mondiaux dans les domaines de 
l'assurance, la fiscalité, les transactions et le conseil. Nos 
135'000 collaborateurs, répartis dans le monde entier, partagent les 
mêmes valeurs et un engagement inébranlable pour fournir une qualité 
de haut niveau. En Suisse, Ernst & Young est un des leaders en audit 
et en conseil. Elle offre également ses services dans les domaines de
la fiscalité et du droit ainsi qu'en matière de transactions et de 
comptabilité. Nos 1'900 collaborateurs ont dégagé un chiffre 
d'affaires de CHF 563 millions pour l'exercice 2007/08. C'est en 
aidant nos collaborateurs, nos clients et les communautés auxquelles 
nous appartenons à donner le meilleur d'eux-mêmes que nous faisons la
différence. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur notre 
site Internet www.ey.com/ch.
Ernst & Young désigne l'organisation mondiale des sociétés membres
d'Ernst & Young Global Limited, chacune d'entre elles étant une 
entité juridique séparée. Ernst & Young Global Limited, société 
britannique, ne fournit aucun service aux clients.

Plus de actualités: Ernst & Young Schweiz
Plus de actualités: Ernst & Young Schweiz