Schweizerischer Städteverband / Union des villes suisses
Statistiques des villes suisses 2019: académisation élevée dans les villes
Berne (ots)
Les villes suisses comptent de plus en plus de personnes diplômées d'une haute école. Aujourd'hui dans les grandes villes, deux personnes sur cinq ont un diplôme d'une haute école (41,3%), comme le montrent les «Statistiques des villes suisses 2019» de l'Union des villes suisses (UVS) et de l'Office fédéral de la statistique (OFS) et dont le thème particulier cette année est l'éducation. Le degré d'académisation des 172 villes et communes urbaines considérées dans cette statistique annuelle atteint 32,1%, se situant ainsi au-dessus de la moyenne suisse de 28,6%. Par ailleurs, cette publication contient des données entre autres sur la vie politique urbaine. On voit clairement que par rapport à l'année électorale nationale 2015, la répartition des sièges dans les parlements des villes est assez stable. Les Verts (+0,5%) et le PLR (+0,3%) ont enregistré les plus fortes progressions.
Quel est le niveau de formation des citadins? Pendant combien de temps sont-ils en formation et à quel âge quittent-ils le foyer parental? L'édition 2019 de l'annuaire «Statistiques des villes suisses» de l'UVS et de l'OFS fournit des réponses à ces questions; elle met l'accent sur l'éducation. Il ressort des données que les villes suisses se sont «académisées» ces dernières années. Ainsi, près de la moitié de la population de la ville de Zurich (45,5%) est diplômée d'une haute école, la proportion correspondante atteignant 42,4% à Genève et 41,8% à Berne.
Cette part est aussi assez importante (31,3% en moyenne) dans les villes comptant entre 50 000 et 99 999 habitants. Le degré d'académisation des 172 villes et communes urbaines considérées (32,1%) est supérieur à la moyenne suisse (28,6%). La part des personnes ayant un niveau de formation du degré secondaire II s'accroît en revanche à mesure que le nombre d'habitants est faible. Celle des personnes n'ayant suivi que l'école obligatoire se monte à 24,5% dans les villes, se situant ainsi dans la moyenne suisse (25%).
Couples sur un pied d'égalité
La statistique des villes montre en outre que les couples vivant en ville ont le plus souvent le même niveau de formation: parmi tous les couples mariés et les couples non mariés, le modèle le plus fréquent est celui où les deux partenaires ont le même niveau de formation (56,7%). L'homme a un niveau de formation supérieur dans 27% des couples, la femme étant dans un tel cas dans 11,2% des couples. Le fait qu'un couple ait des enfants ou non ne joue ici pas un rôle important. Les couples où l'homme a un niveau de formation supérieur à celui de sa partenaire sont proportionnellement les plus nombreux à Stans (38,1%) et les plus rares à Genève (19,2%).
Parmi les citadins de plus de 15 ans, 12,4% sont en formation. Et 73% des citadins de 15 à 28 ans vivent encore dans le foyer parental. Cette part est nettement supérieure à la moyenne suisse (65,5%). Les jeunes citadins quittent le foyer parental vers 24 ans en moyenne, ce qui correspond à la norme nationale.
Les Verts et le PLR ont le vent en poupe dans les villes
Comme toujours, les «Statistiques des villes suisses» contiennent aussi des données sur la vie politique urbaine. Un regard sur les 25 dernières années montre que le PS a remplacé le PLR comme parti le plus fort dans les parlements des villes à la fin des années 1990, mais que le PLR a retrouvé la première place en 2011. En 2018, le PLR restait le parti le plus fortement représenté dans les parlements citadins avec 24,5%, suivi du PS (22,6%) et l'UDC (14,7%). Les Verts et le PDC occupaient respectivement 9,2% et 9,1% des sièges.
L'évolution de la force des partis dans les villes depuis les dernières élections fédérales est particulièrement intéressante dans la perspective des élections au Parlement suisse de cet automne. Dans l'ensemble, la répartition des sièges dans les parlements urbains est restée relativement stable par rapport à 2015. Les Verts (+0,5%) et le PLR (+0,3%) sont les partis ayant le plus fortement progressé. Le PDC a essuyé les plus lourdes pertes, avec une part des sièges reculant de 10,5% à 9,1% dans les parlements urbains. La part des sièges du PDB était aussi en baisse, passant de 1,6% à 1,0%.
Le PLR reste la principale force dans les exécutifs citadins. En 2018, il disposait de 28,1% des sièges dans ces derniers. Il devançait le PS (20,4%) et le PDC (15,6%). L'UDC n'a pas progressé par rapport à 2015, restant à environ 12,4%. Les Verts occupaient 5,6% des sièges.
Désormais aussi disponible en version numérique interactive, avec des données ouvertes
La 80e édition des «Statistiques des villes suisses» est publiée pour la quatrième fois conjointement avec l'OFS. Outre les données sur l'éducation et la vie politique, cette publication annuelle présente à nouveau de nombreuses informations et faits sur des thèmes tels que la population, le travail et la vie active, les finances et la mobilité concernant 172 villes et communes urbaines de la Suisse.
Les contenus sont présentés pour la première fois sous forme de publication numérique avec des graphiques interactifs dans une application et comme Webview, venant ainsi compléter la publication classique imprimée et en version PDF. Les données sur lesquelles reposent la statistique des villes suisses sont aussi proposées pour la première fois à un large public pour une utilisation ultérieure via le catalogue des données de l'OFS et la plateforme opendata.swiss.
Contact:
Rolf Duffner, responsable publishing et publications, Office fédéral
de la statistique, 058 467 24 17, rolf.duffner@bfs.admin.ch.
Carol Mauerhofer, responsable de la communication, Union des villes
suisses, 031 356 32 44, carol.mauerhofer@staedteverband.ch.