Initiativkomitee "für eine faire Verkehrsfinanzierung"
Le National insiste sur la hausse du prix de l'essence: FORTA reste un cornet-surprise
Berne (ots)
Le mode de financement du Fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (FORTA est toujours aussi insatisfaisant. Preuve en sont les délibérations d'aujour-d'hui de la Commission des transports et des télécommunications (CTT) du Conseil national. Au lieu d'investir l'argent des usagers de la route de manière ciblée dans l'infrastructure routière, la majorité de la commission veut augmenter le prix de l'essence et charger encore plus les automobilistes et l'économie. Seule l'initiative "pour un financement équitable des transports" soumise au peuple le 5 juin prochain permet d'éviter cela. Cette initiative est la base indispensable à un projet FORTA réellement utile.
Les usagers de la route versent chaque année quelque 9 milliards de francs à la Confédération. Seul un tiers de cette somme est investi dans l'infrastructure routière alors que reste passe à la caisse générale de la Confédération et dans d'autres financements sans rapport avec la route. Pendant ce temps, les bouchons s'allongent sur les routes parce que l'infrastructure n'est pas adaptée aux besoins de mobilité croissants d'une population qui augmente.
Actuellement la moitié du produit annuel de l'impôt sur les huiles minérales, soit 3 milliards de francs au total, va dans la caisse générale de la Confédération où cet argent est détourné à d'autres fins. Il est prévu qu'à l'avenir 60% de cette somme profite au FORTA. 40% continuent de donc disparaître dans la caisse fédérale. Parallèlement, on veut faire passer une fois de plus les automobilistes à la caisse en faisant passer les taxes sur les carburants à 87 centimes par litre, soit 4 ct. de plus. La commission du Conseil national a largement suivi les propositions du Conseil des Etats. En clair: bien que l'argent de la route continue d'être détourné largement à d'autres fins, les usagers de la route devraient tout de même payer plus pour leur infrastructure.
Seule l'acceptation de l'initiative "pour un financement équitable des transports" permet d'empêcher ce pillage des usagers de la route. Ladite "initiative vache à lait" exige en effet l'affectation des redevances et taxes à l'infrastructure routière. Si la route retire 1,5 milliard de francs de plus de ses impôts, il y aura assez d'argent pour éliminer les nombreux goulets d'étranglement sur le réseau routier et accroître la sécurité. Tout le monde en profite, des cyclistes aux chauffeurs des cars postaux, en passant par les enfants sur le chemin de l'école. Car une bonne partie des transports publics et de la mobilité dite douce se déroule également sur les routes. Voilà la seule manière de mettre le rail et la route sur un pied d'égalité comme le Conseil fédéral l'avait promis avant la votation sur le projet FAIF.
Contact:
- François Launaz, président auto-suisse, tél. 079 408 72 77
- Andreas Burgener, directeur auto-suisse, membre du comité
d'initiative, tél. 079 474 21 04