Crossair: critères plus exigeants pour la piste 28
Bâle (ots)
Crossair a décidé d'adopter, avec effet immédiat, des critères plus restrictifs en ce qui concerne l'approche de la piste 28 controversée de l'aéroport de Zurich. Il faut désormais que la visibilité horizontale soit de 5000 mètres au minimum et que la limite inférieure de la couche nuageuse soit au-dessus de 500 mètres d'altitude par rapport au sol.
Après l'accident de la semaine dernière, les minima requis en ce qui concerne les conditions de visibilité et de météo pour un atterrissage sur la piste 28 de l'aéroport de Zurich-Kloten ont été rendus plus restrictifs pour les pilotes de Crossair. Dès la réouverture de la piste 28, actuellement fermée aux atterrissages, les pilotes de Crossair ne seront autorisés à faire leur approche pour s'y poser que si la limite inférieure des nuages se situe à 1500 pieds au moins d'altitude au-dessus du sol. De plus, il ne doit pas y avoir de brouillard, de nuages isolés, ni de traînée nuageuse en dessous de cette limite. Ces conditions vont au-delà des prescriptions de l'Office Fédéral de l'Aviation Civile (OFAC).
Dès à présent, il faut en outre que la piste soit visible de 5000 mètres au minimum. Cette visibilité minimale ne doit pas non plus être restreinte par des bancs de brouillard ou par des nuages. L'OFAC autorise normalement l'approche si la piste est visible d'une distance de 1500 mètres. L'altitude minimale de sécurité pendant l'approche finale (Minimum Descent Altitude), est fixée à 2390 pieds (728,8 mètres) au-dessus du niveau de la mer. C'est à ce niveau-là que le pilote prend la décision d'atterrir ou de remettre les gaz. Pour les pilotes de Crossair, cette altitude minimale est désormais portée à 3000 pieds (914 mètres) au-dessus du niveau de la mer.
La procédure d'approche de la piste 28 prévoit ce qu'on appelle un Missed Approach Point, c'est à dire le dernier stade auquel la décision doit être prise. C'est là que le pilote doit décider s'il atterrit ou interrompt sa manuvre. Selon les directives de l'OFAC, cet endroit se situe à environ 1800 mètres avant le seuil de la piste. Si la piste et l'éclairage au sol ne sont pas visibles en permanence en dessus de l'altitude minimale de sécurité, le pilote doit interrompre son approche et remettre les gaz.
Selon l'organisation américaine Flight Safety Foundation, sur 20 accidents d'avions survenus ces dernières années lors du vol d'approche en configuration d'atterrissage, 19 se sont produits lors d'approche dites « non précises » et un seul lors d'une approche « précise » (Alitalia en 1990 à Zurich).
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