De nouveaux problèmes avec des traces de farines animales
Berne (ots)
Les contrôles pour déceler la présence éventuelle de farines de viande et d'os dans les aliments pour animaux ont été renforcés à la faveur de l'entrée en fonction de la nouvelle Unité ESB de la Confédération. Lors de l'un de ces contrôles, on a détecté pour la première fois des composants osseux dans plusieurs échantillons de son destiné à l'alimentation animale, son provenant d'un moulin qui fabrique de la farine destinée à l'alimentation humaine. Ce résultat indique la présence de traces de farines animales. Les lots concernés ont été saisis et la marchandise déjà livrée a été rappelée dans la mesure du possible. L'une des hypothèses envisagées est la présence d'impuretés dans la matière première. Une vaste enquête est en cours.
Le son est le résidu de la mouture des céréales provenant de l'enveloppe des grains. Il est avant tout utilisé pour l'alimentation animale. La Station de recherches de Posieux - qui a renforcé les contrôles des aliments pour animaux à la faveur de l'entrée en fonction de la nouvelle Unité ESB - a décelé dans des échantillons de son des traces de composants osseux provenant de farines de viande et d'os. Ces dernières sont considérées comme la source infectieuse de l'ESB (maladie de la vache folle). La Suisse a totalement interdit l'affouragement des farines d'origine animale depuis le 1er janvier 2001. Les aliments pour animaux concernés ont été immédiatement retirés du marché et la marchandise livrée a été rappelée.
Compte tenu du fait que le moulin concerné produit de la farine destinée à l'alimentation humaine, le chimiste cantonal compétent a aussi demandé à la station de Posieux d'analyser des échantillons de farine. Lors d'examens au microscope, la station a trouvé un seul fragment d'os dans un échantillon de farine bise. Dans aucun des autres échantillons de farine, les analyses n'ont fourni jusqu'à présent d'autres éléments indiquant la présence de traces de farines d'origine animale. La production de farine a été immédiatement stoppée, tout le lot saisi et la farine déjà livrée rappelée dans la mesure du possible. Au vu de l'évaluation des risques effectuée, le danger pour le consommateur est considéré comme très faible. Il est toutefois difficile de procéder à une analyse exacte des risques. Le moulin ne pourra reprendre sa production que lorsque trois échantillons de chaque lot de matière première (blé) et trois échantillons de la farine qui en est issue auront été analysés et se seront révélés négatifs.
Les enquêtes effectuées jusqu'à présent laissent supposer deux types de problèmes. Il y a des signes évidents que certains lots de blé contenaient déjà des impuretés au moment de la livraison au moulin. La contamination pourrait s'être produite lors du transport ou dans des centres de conditionnement. Des enquêtes supplémentaires devront encore déterminer à quel niveau le problème s'est posé et s'il concerne aussi d'autres entreprises. Dans une autre partie, située en un endroit séparé de la production de farine, l'entreprise fabriquait aussi, jusqu'à l'arrêt de ce type de production en 1995, des aliments composés pour animaux. On ne peut exclure la présence d'impuretés remontant à cette époque dans l'un ou l'autre compartiment des silos servant actuellement au transbordement du son destiné à l'alimentation des animaux.
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