PD: Visite officielle dune délégation de la CPE-E au Luxembourg
(ots)La ministre des affaires étrangères du Luxembourg entend sopposer à déventuelles tentatives de lUE dexercer des pressions sur la Suisse. La délégation a rencontré des représentants du Parlement, du Gouvernement et du secteur bancaire. Les entretiens ont porté, dune part, sur la politique de la Suisse et du Luxembourg à légard de lUnion européenne et, dautre part, sur la place financière et le secret bancaire La délégation a séjourné au Luxembourg du 7 au 8 octobre 2003. Elle était conduite par le Conseiller aux Etats Maximilian Reimann (UDC/AG), président de la commission de politique extérieure du Conseil des Etats, et se composait également des Conseillers aux Etats Peter Briner (PRD/SH), Anton Cottier (PDC/FR) et Hans-Rudolf Merz (PRD/AR). La délégation sest entretenue avec le président de la Chambre des Députés et dautres membres du Bureau, des membres de la commissions des affaires étrangères et de la Convention de lUE, des membres du Conseil dEtat (le sénat luxembourgeois, avec fonction consultative) et les ministres Lydie Polfer (Vice-premierministre et ministre des affaires étrangères) et Jean-Luc Frieden (Ministre du Trésor et de la Justice). Des rencontres ont également eu lieu avec des dirigeants de succursales de banques suisses et du Liechtenstein au Luxembourg ainsi quavec le directeur de Association des Banques et des Banquiers luxembourgeois. Lobjectif premier de la visite était dexposer les raisons pour lesquelles la Suisse veut régler ses relations avec lUnion européenne par la voie bilatérale. Il sagissait dexpliquer, à lencontre dun préjugé assez répandu, que la Suisse nentend pas sisoler, mais quau contraire elle se conçoit comme pays européen et quelle apporte une contribution de taille à lintégration européenne. Cependant, son fédéralisme et sa démocratie directe, qui constituent des institutions fortement encrée dans la tradition politique hélvétique, font quelle ne veut et ne peut pas adhérer à lUnion européenne dans un avenir proche. Les interlocuteurs luxembourgeois ont été réceptifs à ce message. La délégation a pu constater avec satisfaction quils souhaitent un rapprochement de la Suisse à lUE, mais quils comprennent et respectent la position particulière de notre pays. Au fil des entretiens, on a pu prendre conscience des deux côtés du fait que ces deux petits Etats, en raison de leur position géographique et de leur expérience historique différentes, ont choisi deux solutions tout à fait différentes pour garantir leur sécurité et leur intégrité territoriale. Les interlocuteurs luxembourgeois ont souligné combien lindépendance, la prospérité et le rayonnement international du Luxembourg sont tributaires de son appartenance à lUnion européenne. Dans la perspective des réformes des institutions de lUE à la suite de son élargissement à lEst, le Luxembourg sengage pour préserver la méthode communautaire basée sur le dialogue et la recherche de consensus, de sorte que les petits Etats membres puissent continuer à participer à la définition de la politique de lUE et quils ne subissent pas la domination des grandes puissances. Dans ce sens, la ministre des affaires étrangères Polfer a assuré la délégation que le Luxembourg sopposera, dans le cadre des négociations bilatérales, contre toute tentative de lUE de mettre la Suisse sous pression. En ce qui concerne le secteur bancaire, la délégation a pu constater, que le Luxembourg et la Suisse, bien que concurrents en tant que places financières denvergure internationale, sont liés par des intérêts et des exigences communes. En particulier, ils sopposent tous les deux aux tentatives au sein de lUE et de lOCDE dabolir le secret bancaire. Dans ce domaine, un soutien réciproque direct et indirect existe qui a jusquici produit des résultats positifs en matière de fiscalité de lépargne. En outre, les législations et les politiques nationales concernant le domaine des services financiers ( .. et fraude fiscale, blanchiment dargent, entraide judiciaire, etc.) sont largement similaires. Enfin, les deux places financières travaillent de manière complémentaire, ce qui présente un grand intérêt pour les instituts bancaires suisses, puisquils sont ainsi en mesure de mieux couvrir les marchés financiers globalisés.
Berne, le 9 octobre 2003 Services du Parlement
Renseignement: Monsieur Maximilian Reimann, président de la commission, tél. 062 871 26 77 Monsieur Paolo Janke, secrétaire de la commission, tél. 031 322 97 15