Des importateurs de chaussures déçus, mais prêts à un compromis
Bruxelles (ots)
L'UE projette d'appliquer des droits de douanes antidumping aux importations de chaussures en provenance de la Chine et du Vietman, lorsque le volume importé excède une certaine quantité.
"Bien que la F.A.I.R. reste en principe opposée à ces mesures antidumping entravant sérieusement le commerce, la F.A.I.R. est, néanmoins, prête à accepter sous certaines conditions, la proposition d'un droit de douane différé", a affirmé Paul Verrips, Secrétaire général de l'association des importateurs et des chaînes de détaillants de la chaussure (F.A.I.R.: Footwear Association of Importers and Retail chains), tout en ajoutant, "au moins le système de droit douane différé est prévisible et affecte tous les acteurs du marché de la même façon. Par conséquent, la F.A.I.R. est à même de supporter un tel système bien qu'à contrecoeur, et à la seule condition que la proposition initiale ne soit pas abandonnée ou substantiellement modifiée."
En avril dernier, l'UE a appliqué des droits de douane antidumping provisoires sur le secteur de la chaussure en cuir. Ces derniers s'élèvent à 19,4 pour cent pour la Chine et 16,8 pour cent pour le Vietman, s'appliquant à toutes les importations sans restriction.
La semaine dernière, la Commission européenne a annoncé que lesdits droits antidumping provisoires seraient remplacés par le dénommé DDS (Système de droit de douane différé) en octobre. Le DDS n'affectera que les importations excèdant un certain seuil, contrairement aux droits de douanes antidumping actuellement en vigueur. Néanmoins, le droit de douane fixé sera supérieur: 23 pour cent pour les chaussures fabriquées en Chine et 29,5 pour cent pour celles produites au Vietman. Les seuils fixés par la Commission concernant un quelconque droit de douane antidumping s'appliquera sur une quantité équivalente à 140 millions de paires pour la Chine et à 95 millions de paires pour le Vietman, soit respectivement, 80 pour cent et 92 pour cent des importations du secteur de ces pays en 2005.
Les membres de la F.A.I.R. sont déçus que les franchises douanières aux importations ne coïncident pas à leurs volumes en 2005, puisqu'ils servent de référence à la mise en place d'un système de libre-échange par contingent. En outre, il semble que le volume des importations franchisées ne devrait pas augmenter durant les cinq prochaines années. "Il va sans dire que la quantité de marchandises dédouanées permise devrait s'adapter aux tendances du marché, y compris à l'essor de la production européenne délocalisée à l'étranger", a déclaré Paul Verrips.
De plus, la F.A.I.R. remet en cause l'équité du système de dédouanement en fonction des contingents qu'il qualifie de "premier venu, premier servi". Pourtant, la proposition de la Commission ne prendra effet qu'en 2007, elle se fera sur le volume des importations réalisées en 2005 par les compagnies et elle garantira ainsi une plus grande transparence du secteur. "Baser la quantité détaxée sur le volume des importations en 2005 et l'allouer aux compagnies importatrices durant cette année est un point de départ acceptable. Par contre, un accord spécifique pour la seule année 2006 aurait des conséquences désastreuses sur l'économie et sur la confiance du marché. Par conséquent, la F.A.I.R. suggère que les dédouanements devraient directement être basés sur le volume des importations de 2005."
Le nouveau compromis, selon la F.A.I.R., devrait aussi répertorier tous les droits antidumping provisoires inutiles afin que les deux régimes ne se contredisent pas entre eux. Verrips explique que : "Selon la Commission, les droits de douanes ne peuvent pas être perçus sur les importations qui ne constituent pas un cas de concurrence déloyale."
"Oui, bien sûr nous somme déçus de voir que la Commission ne met pas fin aux mesures protectionnistes. Le seul résultat acceptable et véritable aurait été l'abandon complet de telles mesures, en particulier, à la lumière des tendances à long terme du marché, et des sérieux vices légaux de l'enquête antidumping. En outre, nous sommes encore convaincus que les droits de douane ne sont d'aucun ressort pour les producteurs européens. Cependant, l'actuelle proposition veut, au moins, créer un cadre de travail transparent et prévisible permettant à nos membres de planifier leurs activités commerciales sans avoir à craindre de nouvelles destructions."
FAIR Footwear Association of Importers and Retail chains:
L'association F.A.I.R représente les intérêts de plus de 100 compagnies de l'EU du secteur de la chaussure. Elle compte parmi ses membres des sociétés telles que Colombia (France, États-Unis), Clarks (Grande-Bretagne), Deichmann (Allemagne), Wortmann (Allemagne), Leder & Schuh (Autriche), Skechers (État-Unis) et Vivarte (France). Les membres de F.A.I.R. sont répartis sur 14 états membres. Le chiffre d'affaires cumulé de ces compagnies s'estime à 17 milliards et elles emploient directement près de 90 000 personnes. Concernant ces mesures antidumping, les membres de la F.A.I.R représentent près de 50% des importations concernées et elles détiennent une part de marché de l'ordre de 30%.
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