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Schweizerischer Nationalfonds / Fonds national suisse

FNS: Le Programme national de recherche «Les relations entre la Suisse et l’Afrique du Sud» (PNR 42+) publie son rapport de synthèse

Berne (ots)

Nouvel éclairage sur la politique sud-africaine de
la Suisse
Quelles relations économiques et politiques la Suisse a-t-elle 
entretenue avec le régime de l’apartheid en Afrique du Sud? Le 
Programme national de recherche «Les relations entre la Suisse et 
l’Afrique du Sud» (PNR 42+) s’est efforcé de répondre à cette 
question. Son rapport de synthèse éclaire un chapitre obscur de 
l’histoire récente de la Suisse.
Le refus helvétique de s’associer aux sanctions internationales 
contre l’Afrique du Sud a certainement aidé le régime d’apartheid, 
sans toutefois contribuer à le maintenir plus longtemps au pouvoir. 
Le rôle de la Suisse a malgré tout été problématique: les relations 
avec l’Afrique du Sud étaient particulièrement intenses à l’apogée 
de l’apartheid dans les années 1980. Les contacts dans le domaine 
militaire, nucléaire et de l’industrie de l’armement sont à cet 
égard particulièrement délicats. Tels sont les résultats du rapport 
de synthèse du programme national de recherche « Les relations 
entre la Suisse et l’Afrique du Sud » (PNR 42+) présentés aux 
médias à Berne le 27 octobre.
Le Conseil fédéral a confié en mai 2000 au Fonds national suisse 
le mandat de conduire le PNR 42+ en vue d’élaborer des bases 
scientifiques permettant d’évaluer la politique sud-africaine de la 
Suisse. Une conditions de base pour mener à bien les travaux de 
recherche était que l’accès aux dossiers de l’administration 
fédérale, soumis à un embargo de 30 ans, soit régi de façon 
libérale.
Le rapport final aurait dû être publié au printemps 2004. Les 
travaux ont cependant été interrompus suite à l’imposition en avril 
2003 par le Conseil fédéral d’un embargo sur des archives, cela 
afin d’éviter que les entreprises suisses faisant l’objet de 
plaintes collectives aux Etats-Unis soient désavantagées au plan 
international. Cinq des dix projets ont été concernés par cet 
embargo, ce qui a entraîné une « perturbation sérieuse » du PNR 
42+, selon Georg Kreis, Président du groupe de direction.
Rôle délicat des autorités 
Le mandat de recherche stipulait en particulier d’étudier les 
années 1980, durant lesquelles les violations des droits de l’homme 
ont connu leur paroxysme en Afrique du Sud. En 1986, les Etats- 
Unis, la Communauté européenne et le Japon avaient adopté des 
sanctions économiques contre le régime d’apartheid. La Suisse n’a 
pas suivi le mouvement en invoquant la liberté du commerce et de 
l’industrie garantie, par la Constitution, ainsi que la stricte 
séparation entre affaires publiques et privées. La politique 
internationale des sanctions n’a jamais eu une véritable influence 
sur les autorités suisses, lit-on dans le rapport de synthèse du 
PNR 42+. Au contraire, «l’industrie suisse a contourné à grande 
échelle l’embargo sur les armes décrété par l’ONU pour l’Afrique du 
Sud», écrit l’historien Peter Hug dans son étude. 
«L’administration était au courant de nombreux commerces illégaux 
et semi-légaux. Elle les a tolérés tacitement, les a en partie 
soutenus activement ou les a critiqués mollement.» Selon M. Hug, la 
Suisse a même appuyé indirectement la fabrication de bombes 
atomiques sud- africaines. Les résultats obtenus par le juriste 
Jörg Künzli montrent que des lacunes dans la législation économique 
extérieure ont été sciemment entretenues ou justifiées par des 
arguments peu crédibles juridiquement.
Le PNR 42+ n’a pu étudier que de façon limitée les répercussions 
de l’attitude économique de la Suisse sur l’Afrique du Sud. Sur la 
base des documents disponibles, Georg Kreis estime que la 
coopération avec la Suisse a contribué à renforcer le régime 
d’apartheid « sans toutefois avoir une grande influence » sur sa 
longévité.
Pas de «rapport de vérité» 
Le rapport de synthèse renonce à un 
jugement des relations entre la Suisse et l’Afrique du Sud: il ne 
s’agit pas d’un «rapport de vérité», souligne M. Kreis. Cela 
n’exclut pas un traitement critique des archives, en particulier à 
propos de l’attitude de l’administration. Ici, les autorités 
n’obtiennent pas de bonnes notes: les justifications et arguments 
avancés dans le cadre de l’exportation de capitaux et de matériel 
de guerre « avaient un caractère véritablement trompeur », constate 
le rapport.
Programme national de recherche 
« Les relations entre la Suisse et l’Afrique du Sud » (PNR42+)
   Le Programme national de recherche « Les relations entre la 
Suisse et l’Afrique du Sud » (PNR42+) avait pour but d’élaborer des 
bases 
scientifiques pour évaluer la politique sud-africaine de la Suisse 
à l’époque de l’apartheid (1948-1994).
Doté de deux millions de francs, le PNR 42+ a englobé dix études 
touchant aux questions économiques, juridiques, politiques et 
historiques. Sur mandat du Conseil fédéral, le FNS a lancé le PNR 
42+ en 2000. Le rapport de synthèse publié en octobre 2005 marque 
sa clôture.
Les principaux résultats des études:
www.snf.ch/NFP/NFP42%2B/index.html
Informations supplémentaires:
Prof. Dr. Georg Kreis
Président du comité de direction PNR 42+
Université de Bâle
Europa-Institut 
Gellertstrasse 27
Case postale
CH-4020 Bâle
tél: 061 317 97 67 
e-mail:  georg.kreis@unibas.ch
Le texte de cette information ainsi que des informations concernant 
la conférence de presse se trouvent le 27.10.2005, à partir de 
11h15 sur la page d’accueil du Fonds national suisse: 
http://www.snf.ch/communique

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