Contributions de cohésion à l'UE: Pas sur le dos des pauvres!
Berne (ots)
La contribution suisse à la cohésion de l'Union européenne (UE) d'un milliard de francs ne doit pas être financée sur le dos de l'aide au développement. C'est la revendication exprimée par plus de 300 personnalités dans un appel au Conseil fédéral et au Parlement rendu public mardi par Alliance Sud, la communauté de travail des oeuvres d'entraide.
"La contribution à la cohésion de l'UE n'a rien à voir avec l'aide au développement", a affirmé Bastienne Joerchel d'Alliance Sud. Si le milliard de francs que le Conseil fédéral a promis à l'UE comme prix à payer pour la conclusion des Bilatérales II et le maintien du secret bancaire devait, comme prévu, être imputé aux programmes d'aide aux pays les plus pauvres, on assisterait alors à une inversion de l'aide au développement.
La Confédération prévoit de payer cette contribution d'un milliard sur huit ans. Cela représente une moyenne de 125 millions de francs par an. Plutôt que de prendre cet argent sur le budget de l'aide au développement, le financement doit être assuré par les revenus qui seront générés par les Bilatérales II, a déclaré Peter Niggli, directeur d'Alliance Sud. Chiffres officiels à l'appui, Niggli a démontré que les recettes attendues des Bilatérales II s'élevaient à au moins 152 millions de francs par an, sans compter les 80 à 100 millions de francs d'économies réalisées dans le domaine de l'asile avec la suppression de la "deuxième demande".
Les oeuvres d'entraide ont obtenu le soutien de 319 personnalités de la vie publique suisse. Dans un appel au Conseil fédéral et au Parlement, elles ont demandé de ne pas financer la contribution de cohésion sur le budget de l'aide au développement. "La moindre des choses serait que la Suisse ne fasse pas payer la contribution de cohésion aux pays les plus pauvres du monde".
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Bastienne Joerchel
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